04/02/2014

Décapitation, délectation

4 février 2014

Et bien, cher lecteur anonyme, je suis triste. Mais dans tout ce drame, je dois vous avouer que j'ai pus trouver un brin de réconfort en ces temps sombres. Apparemment, je sais piloter un sous-marin.

C'était pas bien compliqué, j'ai trouvé le livret d'instruction sur le banc du pilote. Donc, j'ai tout appris cela en une avant-midi.

Après avoir traversé un long tunnel menant vers l'océan, je suis en route vers l'Afrique. Je ne suis plus trop certain de la location du QG, je crois c'est au Cameroun. Enfin, il me semble.

Alors, je suis présentement en plein milieu du Pacifique. Le voyage devrait encore prendre un certain temps, voir quelques jours. Une semaine ou deux j'imagine. Peut-être trois. Je ne suis plus sûr de rien.

Ma quête semble vaine, stupide et irréelle. Je dois tuer un homme dont je ne connais rien. Lui, et possiblement son armée privée. Je ne suis pas trop sûr pourquoi, mais ce but est la seule chose à laquelle je peux encore m'accrocher maintenant. Donc, je m'y restreint.

Sauf que nous ne seront pas assez.

Nous avons besoin d'une force égale à la notre, si nous voulons combattre l'OSE, une armée existante et formée. Quelque chose de puissant et de surprenant. Les narvals.

Non, je ne suis pas fou, c'est juste que je sais une chose : si Robert a prit la peine de mettre une certaine dose de confiance en son neveu, je suis sûr qu'il s'est organisé pour que je puisse prendre la tête de son peuple s'il venait à mourir. Et si vous viviez une crise d'absence durant le dernier mois, je vais donc vous expliquer que mon oncle est mort par ma main il y a de ça pas très longtemps. De tout manière, si la dite crise d'absence est vraiment survenue, vous ne devez pas vraiment plus comprendre pourquoi je suis à bord d'un sous marin appartenant à Monsieur S.

Attendez, j'ai dit «à la tête de son peuple». C'est quand même drôle. Parlant de tête, j'ai décapité mon oncle post-mortem. Ouais, j'ai la tête de Robert à côté de moi. D'accord, d'accord, j'entends votre questionnement me rugir aux oreilles sans même que vous soyez aux alentours. Et bien, dans la mesure où mon oncle n'aurait pas rien prévu, les narvals ne suivent qu'une seule règle s'il n'y a plus de règne monarchique ou gouvernemental : la loi du plus fort. Et j'ai tué le plus fort.

Donc, direction Guinée-Bissau.