10/05/2013

Ère Nouvelle

10 mai 2013

Tellement d’événements... je ne peux simplement pas en choisir un pour commencer. Ah, et tant pis.

Je me réveille un matin (ou une nuit, de toute manière je suis dans l'espace) et je vois Petit-Canard, à côté de la radio. Je lui demande ce qu'il fait. «Je suis à côté de la radio!». Évidement, ici, je démontre que Petit-Canard a des problèmes importants au niveau de l’ouïe.

«-Et, qu'est-ce qu'il y a ?
-Du poulet.
-Quoi?»

Il parlait du souper. Pas moi.

«-Y'a des gens qui parlent dans la radio, affirma mon nouvel acolyte.»

Je fut surpris. Je ne lui avait pas parler de ce que j'avais entendu dans la machine. M'approchant dudit objet, je remarquai que Petit-Canard n'était pas vraiment en mesure de comprendre les dires sortant du grillage. Il se tortillait et collait son visage si près de l'écouteur que j'avais l'impression que sa joue gauche allait finir en spaghettis, du à la pression qu'il y appliquait. En marchant vers sa position, je crus entendre quelque chose que je n'avais pas entendu depuis fort longtemps. Je n'osais pas y croire aux premiers instants mais le nier n'aurais pas été correct puisque c'était la réalité. Du Narvalien.

«-Humains, sortez et rendez nous notre chef.»

C'est ce que j'y traduit. Incroyable, des narvals. Je m'élançai vers le hublot le plus proche, c'est-à-dire celui sur le mur de mon lit, et je fut époustouflé par ce que j'y vis.

Des narvals géants nageant dans l'espace.

Des centaines de milliers de narvals géants nageant dans l'espace. Pareils à ceux que j'ai confectionné et nommé N.A.R.V.A.L. 0.3.

Après quelques minutes de pures divagation sur l'horizon, je marchai lentement vers la radio, sans enlever le regard de ce rêve si irréel. Malgré le fait que mon cerveau avait décidé de renoncer à tout autre sens que celui de la vue, j'entendis Petit-Canard tenter des mots au hasard dans le microphone. «Quoi? What ? Mi macarrones es frío. Deus omnium occidet sol mille per calorem ignis. ». Je pris le microphone des mains du minuscule être, toujours sans détourner mon visage et parla pour la première fois depuis le début de mon voyage en cette langue maternelle de tout animal marin.

«-C'est moi.»

Je me souviens du temps infini qui distançait mes mots d'un réaction des narvals. Ce moment resterait gravé en mon âme pour toujours.

«-Narval Solitaire Junior, c'est bien vous ?
-Ouais (avec la voix la plus cool que je pu prendre).»

Quelques minutes plus tard, un tunnel était posé entre ma porte et celle d'un vaisseau. Mon oncle sortit du sas. Robert Morse Solitaire (Morse fut ajouté à son nom après la guerre narvalo-morsienne)

«-Tu ne peux pas imaginer ce que ça fait de te parler, Narval.
-Mon oncle... vous venez me secourir ?»

Il s'appuya sur la table, qui faillit se casser (mon oncle est plutôt corpulent).

«-Où est mon frère... Où est ton père ?»

Je le fixai un instant sans vraiment comprendre, attendant qu'il m'explique. Voyant qu'il ne prendrai pas parole, je le fis à sa place.

«-Mon père est sur la Terre, il m'a envoyé des messages sur les morses et la domination des humains. Qu'est-ce qui s'est passé ?
-Ton père n'est pas sur Terre.»

Je passai à deux doigts de m'écrouler. La dernière phrase de Robert avait été dictée en français, ainsi Petit-Canard se redressa sur sa chaise.

«-Que c'est-il vraiment passé sur Terre ?»

Robert était déjà partit dans nos réserves, cherchant une quelconque bouteille de Coca-Cola (son addiction personnelle). Après avoir trouvé son Saint-Graal, il se retourna lentement, à la manière d'un méchant de James Bond et me dit une simple phrase qui me fit douter de plusieurs revirements de situations précédents.

«-Un groupe d'humains ont attaqué les morses, il ne reste plus que la Princesse Rutabaga, qui est dans le vaisseau dont je viens de débarqué.»

Là, je m'écroulai. Ce que mon père m'avais envoyé en messages était donc faux ? J'expliquai les messages reçut à mon oncle. Il ne comprit pas. Pourtant, c'est en bafouillant ces informations que cela m'illumina.

Ce n'était pas mon père. Une question demeurait.

«-Mon oncle... pourquoi cherchiez vous mon père dans l'espace ?
-Car on vous a enlevé, toi et lui, la même date, au même endroit et donc fort probablement dans le même vaisseau.»

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