04/07/2014

[Post : 17-05-14(title:Grande Finale); Attempt 3603]

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17 mai 2014

Je me meurs.

Je n'ai plus beaucoup de temps avant de m'évanouir et de ne plus jamais me réveiller, ainsi il est l'heure de vous divulguer la fin de mon récit. La fin de mon histoire, de ma vie.

L'opération contre l'OSE se déroula la nuit du 16 mai 2014. Mes troupes, mes armées, mes amis et moi-même étions tous en route vers ce que l'on appelle la plateforme de l'OSE.

Peut-être cette appellation de leur quartier général vous inquiète ou alors ne vous dit pas grand chose, laissez-moi vous éclairer. L'OSE est une armée indépendante qui tente de donner le contrôle des mers aux humains en combattant les monarchies et gouvernement marins pré-établis. Il leur faut un accès constant à l'eau. Voici pourquoi leur forteresse est directement au centre de l'océan atlantique. Si j'aurais la possibilité d'utiliser MS paint, je vous en ferais bien un schéma, seulement, je suis en train d'écrire ceci sur une vieille console qui écrit en vert flash sur un fond noir, je ne suis même pas certain si ce message atteindra mon blog... en fait je l'écris plutôt pour moi.

Car pour une fois dans ma vie je veux finir quelque chose que j'ai commencé.

Enfin, retour à notre épopée sanguinaire.

Vers minuit dans ce fuseau horaire, nous avons atteint la base sur nos canots, dans nos navires et dans nos sous-marins. Les missiles furent lancées dès notre approche. Des centaines de milliers d'animaux marins diverses nagèrent plus vite que n'importe quel projectile humain pour apporter à leurs ennemis leur rédemption, leur vengeance. Le sang coula, nous le vîmes, moi et Petit-Canard, de des dizaines de lieues, sur notre vaisseau-mère, le Narvalia. Mon compagnon me fit un signe de main et sautai à la mer pour atterrir sur un canot d'africains. Il semblait sûr de lui, guidant son armée foncée vers la victoire.

Je tentai moi aussi de sauter par dessus bord mais une nageoire agrippa. Je me retournai pour voir ma douce princesse, les yeux mouillés, qui me dit :

«Attention...»

C'est après ce mot sage, que j'embrassai ma nouvelle bien-aimée pour aller au front, tel un leader colossale.

Une fois sur la plateforme, c'est le bruit intense des coups de feu, la transition entre le calme sous la mer et le vacarme des fusils qui me fit mon premier choc. Je m'armai de ma mitrailleuse automatique que j'avais soigneusement attachée dans mon dos et débuta mon massacre. Les corps faibles et squelettiques des humains tombèrent comme des dominos. Mon rire gras couvrait presque entièrement le brouhaha causé par mon arme. Je salivai devant autant de violence, je sentais une partie cachée de moi faire surface, une soif de puissance qui enfin trouvait une source assez grande pour se désaltérée. Je me sentais comme un nouveau moi-même, plus sale, plus animal. Je me trouvai enfin dans un état qui me semblait familier malgré le fait qu'il m'était jusqu'alors inconnu.

Et soudain, désillusion.

Je vis autour de moi mes camarades tomber de la même manière que les hommes. Je les vis tomber, tomber comme des mouches les uns après les autres. Je vis que le combat n'était pas en notre faveur et je réalisai que nous allions perdre. Et alors je vis ce que je ne voulais pas voir.

Je vis Petit-Canard, qui était il y a de ça une heure si souriant, si confiant, perdre sa raison, je le vis verser des larmes devant la chute de ses compagnons et je le vis prendre son fidèle Colt 45 et le porter à sa bouche.

Jamais, jamais je ne souhaite à qui que ce soit de voir ceci de son ami. Je restai bouche-bée et mais l'effleuration d'une balle me fit reprendre conscience. Je courrai vers mon compagnon pour constaté, alors que j'étais encore loin de lui, que «lui» devenait désormais «son cadavre». Je m'éloignai.

Sous la pression du combat et sous la morale tombante, je me souvins de ma mission et levai les yeux vers une grande salle vitrée, au centre de la plateforme. J'y aperçut ma cible, Monsieur S.

Les cadavres et les humains parsemait mon passage, mais ces pauvres obstacles n'était rien contre ma rage de finir cette guerre. J'ouvris les grande porte de la plateforme et m'apprêtai à monter les marches quand, pour une dernière fois cette journée. une nageoire me força à demeurer à cet étage. Rutabaga était là, devant moi. Elle n'était plus sur le Narvalia, elle tenait à m'aider jusqu'à la fin et en bon chef, je lui dis que j'étais d'accord, qu'elle pourrait m'aider à confronter mon ennemi. Ensemble, nageoire dans la nageoire, nous escaladions cet escalier, alors que dehors, nos troupes marchaient toujours contre ceux qui nous semblait il n'y a de ça pas si longtemps invincibles et intuables.

Nous ouvrîmes, tout le deux, en même temps, les portes vers la salle de commande. Ensemble, nous vîmes Monsieur S., debout, qui me fixait, seul. Après un long soupir, il leva son pistolet vers ma tête, alors que je marchais toujours vers lui, et débuta son speech.

«Narval. Narval Solitaire. Tout aurait été tellement plus simple si tu serais mort dans l'espace.»

«Pourquoi vouloir les mers ?»

«Pour le bien de tous.»

«Vous tuer des animaux marins pour ça.»

Il soupira encore.

«Oui, mais ça ce n'est que car toi et ton père aviez tout fait pour créer une rébellion, pour ne pas qu'ils acceptent leur destin.»

Je serrai ma nageoire.

«Ce ne sont pas que les narvals qui se sont rebellé. Les morse aussi l'ont fait.»

«C'est d'ailleurs pourquoi il n'y en a plus qui sont contre nous.»

«C'est faux, la Princesse Rutabaga est encore en vie.»

«Comme je l'ai dit, mon petit Narval, il n'y en a plus qui sont contre nous.»

Dans une ellipse de confusion, je sentis comme deux grandes lames me percer le dos, puis se retirer. Je ne sentis pas tout de suite de douleur, et donc je ne fis que me retourner pour voir Rutabaga, les dents pleines de sang. Je m'écroulai.

«...Pourquoi ? Pourquoi Ruta ?»

«...J'ai besoin des humains Narval... eux seuls peuvent m'aider à repeupler les morses... C'est ce qu'ils m'ont promis...»

«...Non Ruta... Ils se servent de toi...»

«Non Narval, Monsieur S. sait comment les ramener. Les humains ne veulent pas leur mort, ils veulent juste un certain contrôle. Ils veulent de l'ordre. Il y en a encore en captivité, ils peuvent être ramené en mer...»

«Ruta... tu ne comprends pas...»

«...quoi Narval ?»

«C'est l'OSE qui a éliminer les morses. Il n'y en a pas en captivité.»

Je vis le choc dans le visage de ma précédente compagne... Je compris alors qu'elle s'était bien fait jouer d'elle. La rage remontai en moi comme un flot de puissance et l'adrénaline me permis de me dresser. Ensuite, ne cherchez jamais à me demander pourquoi mais sous un afflux de force, je pris Ruta et la lançai par la fenêtre. Ensuite, action.

Je sautai sur Monsieur S. et le frappai à mainte reprise au visage. Je le croyais K.O. mais non, ce salaud est plus fort que les faibles humains. Il me prit et me lança de toute ses forces, mon corps fracassa le mur de béton et le fit éclater. Son lourd poing démembra ma queue alors que je tentai d'esquiver son assaut. Il tenta d'attraper mon cou mais j'utilisai mes nageoires pour lui casser le bras. Pourtant, ce mastodonte me voyait venir et me fit un coup de genou qui me fit percer le plafond avant de retomber sur le toit. Je me redressai encore et vit mon adversaire sortir du toit le poing vers les airs, désormais sans chemise. Il s'élança vers moi et pus prendre mon corps afin de me faire ce que j'appelle un «Elbow Drop» en direction du sol, ce qui créa un nouveau trou par terre. Nous étions de retour dans la salle de commande, tout le deux un peu désorienter. Il fonça de nouveau vers moi, avec une grand enjambée cette fois-ci, mais je pus attraper fermement son pied et le casser. Il tomba par terre et se releva lentement mais ce court instant fut assez pour me laisser le temps de lui transpercer le cœur à l'aide de ma défense.

Et c'est alors qu'il tira trois coups de pistolet dans mon abdomen avant de tomber et mourir.

Je ne pus que me diriger, en rampant, vers l'unique console encore intacte. Je pris le clavier et le mis par terre, et c'est ainsi que j'ai débuté l'écriture de ce message.

On passe désormais de l'imparfait et du passé simple au présent.

Voici donc mon message d'adieu :

"Ainsi, c'est la fin. C'est donc défense brisée et baignant dans mon propre sang que je termine ce tout dernier message.

Je ne veux pas être sauvé, même si cette blessure non-létale pourrait être soignée, je préfère mourir ici égal à mes soldats se battant pour notre juste cause. Je ne vaux pas mieux que n'importe lequel d'entre eux. Je laisse cette plaie béante me consumer à petit feu.

Je ne sais pas ce qui se passera par la suite. Rutabaga risque de prendre le contrôle des mers. Je ne sais pas si elle tentera d'exterminé les humains, si même elle réussira si c'est le cas, et honnêtement, je n'en ai plus rien à foutre.

Je vais m'éteindre, ici et maintenant. Dans 30 ans, plus personne ne se souviendra de moi, et c'est bien comme ça. Je ne suis pas un héro.

Plus j'y repense, plus je me dis que Robert avait raison. "Ce n'est pas en asséchant la rivière qu'on achève la mer." Je peux bien faire un assaut contre qui je veux, je n'en supprimerai pas pour autant les conséquences.

J'ai forgé mes propres choix en suivant ma seule volonté. Seulement, dans l'ultime moment, ce sont ces choix qui m'auront forgé et non l'opposé.

Je ne souhaite ma vie à personne, pourtant je n'ai aucun regret. C'était divertissant d'écrire ici, deux années complètement folles. Mais, je dois y aller, car ce n'est pas seulement la fin de ce blog mais aussi ma fin à moi.

Adieu, cher lecteur anonyme.

Merci."
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14/05/2014

Bientôt

14 mai 2014

Bientôt nous finirons ce que nous avons commencé. Mon armée est prête, les préparatifs sont finis.

Je me sens vide, tout semble si prêt de la fin.

Enfin, sans nommer de date, bientôt Monsieur S mourra. Je crois avoir hâte.

29/04/2014

Collaboration arctique

17 avril 2014

Non, non. Je suis en vie. Je suis plus vivant que je ne l'ai jamais été.

Mon nom est Narval Solitaire et je suis un conquérant, appuyé par toute la Terre.

Cher lecteur anonyme, voici le début de ma légende :

À bord de mon sous-marin, aux côtés de mon fidèle prince éthiopien, nous heurtâmes un mur. Ce mur, c'était ce que je crois être le Groenland.

Pour faire histoire courte, nous marchâmes plusieurs kilomètres, suivant les cris de guerre marins, venant du Nord. La neige ne me dérangeait plus, après mes folles mésaventures passées. Ce n'est pas le froid qui tua mon père, la crainte n'était donc pas présente en ce jour annonçant une victoire.

Au sommet de la falaise la plus haute que jamais mes pauvres yeux ne virent, je dominai littéralement des centaines de milliers de narvals. Ils ressemblaient aux vaisseaux que je vis, il y a de cela si longtemps. Près de mon ami, je brandis la tête de mon défunt oncle et la jeta à la mère. Ces fourmis (car c'est de quoi ils avaient l'air, du haut de mon perchoir), débutèrent leur réaction par des questions et des chuchotement. Les plus gras réalisèrent alors ma supériorité et tel un orchestre, un opéra des mers, les narvals crièrent mon nom.

Donc, oui, je suis devenu le Roi des narvals.

Je suis le Roi des Mers.

Merci.

À mon retour, qui fut, lui aussi, très long, j'avais une nouvelle armée à ma disposition, une armée qui, à elle seule, surpassait en nombre l'armée que j'avais déjà acquit. Vous savez ce que cela veut dire ? Ça veut dire que j'ai désormais la force nécessaire pour annihilé Monsieur S.

Annihiler, j'aime ce terme. Je vous en donne une description trouvé sur L'internaute. Détruire, réduire à néant. Ça signifie que, en image figurée, je vais prendre ce cher demeuré de S dans mes palmes, et je vais l'écraser pour en faire une poussière fine que je vendrai à un crackhead, vibrant de convulsions sur un trottoir d'une petite ruelle dans Chicago.

Tout ça pour dire que je domine le monde, et bientôt le reste. J'ai hâte.

Et donc, je suis ici depuis un bon bout de temps. Je n'ai pas pus écrire ici pour la raison suivante : je suis chef de commando d'opérations spéciales. Je me dois de planifier mes attaques. Je n'ai plus de temps libre. Mais, ce soir, les plans furent décidé. Nous attaqueront dans les jours à venir. Oui, j'ai dit nous attaqueront. Ce n'est pas une faute d'orthographe. Je ne voulais pas dire «betterave». En fait, même si j'avais voulu dire le mot «betterave», ma phrase n'aurait fait aucun sens. Elle aurait alors été «Nous betterave dans les jours à venir». Ça ne fait aucun sens. Aucun. Zéro. Nada. Je m'écarte encore du sujet. Désolé, c'est le stress.

Enfin, je vais aller attaquer des humains avec mon armée dans pas longtemps.

J'ai d'ailleurs décidé que ce blog servira par la suite de recueil héroïque sur les avancements d'un général puissant. Je parle de moi là.

Bientôt, j'aurai l'opportunité ultime de ma pauvre vie de narval : la gloire d'être un héro... ou alors la mort de l'esprit confus.

Cher lecteur anonyme, il y a un sentiment profond, enfuis dans mon être, il est enterré sous des montagnes d'orgueil et d’ego démesuré bâtit il n'y a de ça pas si longtemps, mais je le sens. Il est là, ce fantôme, ce rappel de mon existence propre. Je guette du coin de l'âme la preuve que j'ai vécu d'une manière précise. Je vois d'un œil intérieur nouveau que malgré toute la confiance que j'ai pus me bâtir, que j'ai pus accomplir un ramassis général massif au sein de mon for intérieur. Cette partie de moi ne veut pas que ne pas s'en aller. Elle fait partie de moi. Je fais partie d'elle. Je me pose des questions sur son véracité même, sur ce qu'elle est et sur ce qu'elle me veut. Mais elle est plus existante que jamais, ça j'en suis sûr.

Cher lecteur anonyme, je suis confus.

21/03/2014

Un véritable héro national

21 mars 2014

Cher lecteur anonyme, après presque un mois sans internet, c'est l'heure de faire ce que j'appelle un «retour aux bases». On arrive alors à la question simple de «Qu'est-ce que les bases ?». Les bases du blog... les bases de toute cette histoire...

Moi.

Où est-ce que j'en suis ? Où est-ce que toutes ces misères et ces péripéties sombres m'ont-t-elles amenées ?

Qu'en est-il de Narval Solitaire ? Allons-y avec un texte écrit à la troisième personne et au présent historique.

Narval Solitaire, ce cher petit Narval Solitaire, après son retour de l'espace, décide de consacrer corps et âme à un but précis. Ce but est de tuer son oncle et de venger l'honneur de sa famille. Avec l'aide d'un prince africain, de la dernière descendante de la race morse et de son propre père, notre héro viril combattra l'ennemi jusque dans les plus petits pays parsemés de guerres civiles de l'Europe de l'Est, grâce à un système polico-militaire d'une élaboration incroyable nommé "Conseil des Mers" composé des plus puissantes espèces marines se battant contre les narvals rebels et les humains. Peu après le déclenchement d'une guerre entre les deux camps, Narval et son paternel voyagent jusqu'en Sibérie pour trouver et tuer Robert, l'oncle de Narval, responsable de tout le chaos et de la chute de pouvoir de la lignée des Solitaire que le père de notre protagoniste continuait tant bien que mal. Narval parvient à achever son ennemi, mais pas en empêchant la mort de son propre père. Une fois son court deuil terminé, il se lance dans la quête la plus invraisemblable de son existence : il va tuer le chef d'une armée humaine contre les créatures marines. Il devra, pour atteindre son objectif, utiliser ses actuels ennemis, les narvals, et les faire rejoindre son camp. Toutes les chances sont contre lui, mais notre héro n'en a plus rien à foutre. Il ne fait que suivre ce qu'il croit être sa destiné et retourne en sous-marin à la base de sa propre organisation, pour lancer l'assaut final dans les jours à venir.

Donc, c'est là qu'on en est. Ou presque. Je vais désormais vous raconter ce qui c'est passé entre la fin de mon voyage et maintenant, ainsi que ce que je fous ici au Pole Nord.

J'arrivais donc au Togo et j’apercevais de loin la base. Je reçu alors un message radiophonique d'une bête marine qu'avec tout ce temps passé sans contact social, j'eu de la difficulté à reconnaître.

«-Qui êtes-vous ? Donnez nous la raison de votre venue ici.

-Narval.

-Vous-êtes de l'OSE ? Quittez ou préparez vous à vous faire attaquer.

-Solitaire.»

Long moment de silence. Un sourire se dessinait déjà sur mon visage.

«-Oh shit c'est vraiment lui.»

Je vis la porte sous-marine principale s'ouvrir et ne me fit pas attendre pour pénétrer dans ma propre base. À la seconde ou je plaçai un centimètre cube de mon corps sur la première marche hors de mon sous-marin, je me fis sauter au coup et j'entendis des cris de joies. Le champagne, les femmes et les fleurs coulaient mais aucune réaction ne su passer au travers de mon regard, fixé sur la princesse. Je la vis encore une fois quitter la pièce et encore une fois je la suivit. Je courus après mon avenir impossible tout en détachant certains admirateurs collés sur mon corps, demandant des autographes. Je m'incrustai dans sa chambre.

Elle était là, sur le lit, la bouche inclinée par en bas.

«-Où est ton père ?

-Mort. Comme Robert.»

À la première syllabe que je prononçai, les larmes ressortirent de ses yeux doux. Elle me prit une nouvelle fois dans ses bras.

«-Ne t'en va plus.»

Étrangement, je savait quoi faire. Jamais de toute ma vie n'avais-je ressentit une émotion semblable. Dans un, pour une fois dans ma vie, léger océan de mystère mental et de dilemme décisionnel, je pris une décision. Je lui parlai. Je me rapprochai d'elle.

«-Je suis, moi aussi le seul de quelque chose maintenant. Je sais ce que tu vis.»

Rien ne sortit hors de sa bouche qui souhaitait tant dire.

«-Je suis le dernier Solitaire.»

Les mots sourds devinrent retentissant, explosant mes tympans, détruisant mes cochlées et vibrant mes os. Je sentis mes organes internes éclater et éparpiller leurs restes aux quatre coins de la pièce. Je sentis la limite d'une morse forte. Je vis la désolation dans ses pupilles brillantes crier, hurler. Mais rien. Rien.

Elle tomba par terre, le regard vide.

«-Ne meurs pas.»

Je ne savais pas quoi répondre. Au plus profond de moi, mourir ne m'importait plus.

«-Promets-moi.

-Non.»

Son regard toujours aussi vide se posa sur moi. Elle implorait.

«-Non», répétai-je.

Je me retournai pour quitter la pièce, mais des paroles me retinrent.

«-La confusion. C'est ça. Le mot que je cherche toujours à dire. Je cherchais ce mot depuis tout à l'heure. J'ai vu ton blog. Tu es confus. C'est ça. Tu ne sais pas quoi faire, tu te demandes toujours comment agir, comment vivre, comment répondre à chaque question qu'on te pose, tu ne sais pas ce que tu veux et ne fais que ce tu crois être bon, juste.

Mais tu as changé.

Tu n'est plus Narval.

Tu n'est plus confus. Tu as échanger ton charme pour quelque chose d'autres. Tu es parti, ce jour dans la navette. Jamais nous ne t'avons retrouvé. Tu es toujours dans l'espace.

Celui que je vois devant moi n'est pas mon ami d'enfance, mon fidèle et gentil Narval. Tu n'est plus drôle et plaisant. Tu es direct, froid. Tu n'es concentré que sur la quête que tu t'es donné.»

Là, elle se trompait. Là, j'étais confus.

«-Je t'aime.»

Non pardon, , j'étais confus.

«-Et toi aussi tu m'aimes. Mais tu es devenu un petit soldat solitaire que tout le monde adore et respecte. Un petit parfait chevalier, risquant sa vie pour le bien du monde et oubliant ses propres sentiments.

Tu es un héro.»

Elle ne se trompait plus. Je l'aimais. Mais un héro... ? Avais-je tant changé ? Vraiment ?

Je suis un héro.

Et en héro je me retournai, je m'avançais vers elle, pris sa joue dans ma main et me rapprochai lentement...

Et en confus je n'eu pas la force de continuer et quittai la pièce.

Donc, je pris une nouvelle décision. Cher lecteur anonyme, j'abandonne une quête pour une autre. Je laisse tomber l'amour idiot pour l'honneur et la vengeance finale.

Je vins à mon second, Petit-Canard. Il sortait de mon sous-marin et m'aperçue. En raison de ma démarche, il compris mes intentions. Il retournai dans le véhicule marin. En y pénétrant, il prit les commandes et ne dit pas un seul mot, comme s'il savait la gravité de la situation. Je m'assis sur un lit inconfortable prêt de lui et déclarai :

«-On va au Pôle Nord.»

C'est l'heure de finir la construction de notre armée juste avant de lancer l'assaut ultime contre notre adversaire.

04/02/2014

Décapitation, délectation

4 février 2014

Et bien, cher lecteur anonyme, je suis triste. Mais dans tout ce drame, je dois vous avouer que j'ai pus trouver un brin de réconfort en ces temps sombres. Apparemment, je sais piloter un sous-marin.

C'était pas bien compliqué, j'ai trouvé le livret d'instruction sur le banc du pilote. Donc, j'ai tout appris cela en une avant-midi.

Après avoir traversé un long tunnel menant vers l'océan, je suis en route vers l'Afrique. Je ne suis plus trop certain de la location du QG, je crois c'est au Cameroun. Enfin, il me semble.

Alors, je suis présentement en plein milieu du Pacifique. Le voyage devrait encore prendre un certain temps, voir quelques jours. Une semaine ou deux j'imagine. Peut-être trois. Je ne suis plus sûr de rien.

Ma quête semble vaine, stupide et irréelle. Je dois tuer un homme dont je ne connais rien. Lui, et possiblement son armée privée. Je ne suis pas trop sûr pourquoi, mais ce but est la seule chose à laquelle je peux encore m'accrocher maintenant. Donc, je m'y restreint.

Sauf que nous ne seront pas assez.

Nous avons besoin d'une force égale à la notre, si nous voulons combattre l'OSE, une armée existante et formée. Quelque chose de puissant et de surprenant. Les narvals.

Non, je ne suis pas fou, c'est juste que je sais une chose : si Robert a prit la peine de mettre une certaine dose de confiance en son neveu, je suis sûr qu'il s'est organisé pour que je puisse prendre la tête de son peuple s'il venait à mourir. Et si vous viviez une crise d'absence durant le dernier mois, je vais donc vous expliquer que mon oncle est mort par ma main il y a de ça pas très longtemps. De tout manière, si la dite crise d'absence est vraiment survenue, vous ne devez pas vraiment plus comprendre pourquoi je suis à bord d'un sous marin appartenant à Monsieur S.

Attendez, j'ai dit «à la tête de son peuple». C'est quand même drôle. Parlant de tête, j'ai décapité mon oncle post-mortem. Ouais, j'ai la tête de Robert à côté de moi. D'accord, d'accord, j'entends votre questionnement me rugir aux oreilles sans même que vous soyez aux alentours. Et bien, dans la mesure où mon oncle n'aurait pas rien prévu, les narvals ne suivent qu'une seule règle s'il n'y a plus de règne monarchique ou gouvernemental : la loi du plus fort. Et j'ai tué le plus fort.

Donc, direction Guinée-Bissau.

28/01/2014

Comment trouve-t-on un narval dans un blizzard ?

28 janvier 2014

Vous vous souvenez quand je vous disais que j'étais étonné d'être en vie ? La dernière fois que j'ai dit ça je veux dire. Et bien, j'avais une très bonne raison d'être étonné. Sauf que maintenant, je crois pouvoir affirmer avec certitude que je suis vraiment étonné d'être en vie. Par contre, le fait que je suis encore en vie me force à croire à ce que je n'ai jamais cru. Il y a un Dieu en ce monde. Non. Pas un Dieu qui aime et qui réconforte ses adeptes. Non, un Dieu sadique et fou qui ne tient qu'à me faire souffrir.

Il y a de cela 1 an, je vous aurais dit que je souhaiterais mourir. Maintenant, je suis désolé de vous apprendre que c'est toujours le cas. Seulement, mon désir de m'éteindre se fait dépassé dans ma liste de besoins par quelque chose d'infiniment plus important.

Je dois terminer ma quête.

Oui, j'ai dit terminer. Je dis ceci car j'ai tué Robert.

Bon, vous vous souvenez des bouteilles de Coca-Cola vide dans la neige ? La petite addiction de mon oncle ? Et bien, il parait que lorsqu'on suit un fil on arrive à la bobine. Je confirme.

Je marchait, mon père était devant. Il n'avait toujours pas poussé un seul mot, et je dois vous avouer que j'étais en colère contre lui. Je me souviens m'avoir dit qu'il ne me servait à rien et je me demandais ce qu'il faisait ici avec moi. Je le vis un jour cessé sa marche un instant puis courir vers quelque chose que je ne pouvais pas encore discerné.

Nous avons trouvé mon oncle au sur le flanc d'une montagne, le long d'un chemin sinueux, regardant une plaine éclairés de feu à mains d'armées. Des genres de flares. Un peu comme ceux dont l'on se sert pour des pistes d'avions improvisées. Mais il n'y avait pas d'avion. Nous nous sommes approchés de lui. Il ne dit rien. Mon père s'assit près de lui. Je demeurai derrière. Robert savait que c'était la fin. Il demeura là, simplement regardant l'horizon. Regardant cette plaine qui m'intriguait depuis un moment déjà avec ses lumières artificielles.

C'était éternel. Tout ce que l'on pouvait entendre était les rafales, frappant le sol à nos pieds. Ce bruit... je l'entends encore. La tension était incroyable. Ces deux incroyables guerriers, souhaitant respectivement la mort de l'autre, juste assis, devant moi, sans échanger un seul regard car tout les deux savaient très bien qu'un seul contact visuel amènerait à un combat à mort. C'était... c'était comme si mon père et mon oncle voulait profiter de ce dernier instant fraternel. Les deux fils unique du Grand Solitaire. Les deux derniers Solitaire de leur génération. Les derniers. Puis, l'un d'eux en eu assez.

«-C'est fini, mon frère.»

Je dois vous avouer ne pas savoir lequel des deux dires cette phrase. Les deux anciens amis se levèrent simultanément. Il se tournèrent enfin l'un vers l'autre, prirent chacun quelques pas en arrière et foncèrent tête première vers leur adversaire à chaque, défense levée.

Souvent, j'ai dit que des visions que j'avais paraissaient être sans fin, qu'elles me restaient dans l'âme pour toute ma vie. Le vaisseau, les marches de ma cellule, les narvals dans l'espace, le jardin africain avec Princesse Rutabaga... et bien c'est encore arrivé une fois. La fois où mon père fut tué devant mes yeux.

Sa défense avait éraflée la joue de Robert. Celle de mon oncle transperçait le cou de mon paternel. Je tombai par terre. Ses yeux normalement provocateur perdirent de leur usuel strict. Ils se vidèrent. Ils se fixèrent sur moi alors que j'attendis ses premiers mots depuis maintenant des jours.

«-Fait honneur à ton nom. Narval.»

Puis l’invincible combattant s'écroulai par terre.

J'étais détruit.

J'avais l'impression de mourir en même temps que mon père.

J'étais mort.

J'étais abasourdi.

J'étais triste.

Idiot.

Furieux.

Plus fort que mon propre père.

Agrippant toute la puissance cachée au plus profond de mon esprit, j'atteint l'illumination meurtrière et me jetai sur Robert en hurlant. Nous déboulèrent le flanc de la montagne. Je crus voir de la neige tomber alors que je le frappais lorsque la gravité me le permettait. Une avalanche. Mais je n'en avais rien à foutre. Il devait mourir, ici et maintenant.

Puis je tombai une nouvelle fois.

---

Je me réveillai dans un lieu que je ne connaissais pas. Je repris lentement contrôle de ma vision. C'était sombre, grand. Je m’appuyai sur un mur de brique. Je tombai encore maintes fois avant de pouvoir correctement m'avançai dans la zone inconnue dans laquelle je m'étais retrouvée. C'est alors que le souvenir du meurtre de mon père m’alarma. Je suis redressé avec la vitesse d'une navette N.A.R.V.A.L. 0.3 et chercha partout pour le tueur. Puis je vis un symbole sur le mur de brique. Je m'éloignai pour le voir. «OSE». Cela ne m'étais pas inconnu... mon père m'en avait déjà parlé...

L'armée privée de Monsieur S.

Nous étions dans leur QG, apparemment abandonné. Voilà ce que Robert faisait en Sibérie. Mon père le savait. Ils ont donc un nouveau QG ? Un nouveau lieu de raliement ? Une organisation comme l'OSE ne peut pas logiquement avoir un établissement dans un pays de l'occident. Elle doit se cacher. La Sibérie paraissait logique. Pourquoi quitter cette base ? Pourquoi ?

Mais tout ce questionnement stoppé bien assez vite par un tir. Je vis une balle pénétrer le fameux mur et couru me camoufler dans une pièce vitrée, devant quatre sous-marins. Un second tir fut visé directement vers ma tête, mais la paroi anti-balles l'arrêta. Je pus alors voir Robert, au sommet d'un des sous-marins. Je cherchai une arme, n'importe laquelle, pour rivaliser avec ce salaud. Je me mis à ouvrir chaque tiroir, chaque armoire pendant que des balles tentaient si bien que mal de traverser ma défense. Des miettes tombèrent à mes pieds, devant chaque portière que j'ouvrais. Je trouvai une vieille carabine munie d'une baïonnette, le genre que l'on retrouve seulement dans les vieux films de Première Guerre Mondiale.

Je courus dehors, pris le temps de bien viser Robert alors qu'il rechargeait son arme puis tirai.

Un coup direct dans la nageoire. Il sauta à l'eau et disparu. C'était stupide de ma part de rester où j'étais. Même avec un nageoire en moins, Robert était beaucoup plus fort que moi. Je cherchai un moyen de m'enfuir quand je vis des barils d'essence. C'était peut-être ma chance. Je tirai et fit exploser les contenants. Le feu réussit à déclencher le système d'incendie, ce qui était justement mon intention. Au travers de la fumée, des gouttelettes d'eau, Robert ne pourra pas me trouver facilement.

Puis, un idée me vint à l'esprit, je pouvais me servir du bruit gigantesque de l'alarme pour éviter que mon adversaire m'entende. Je courus me cacher derrière une caisse et attendit de le voir se placer au centre de la pièce, me cherchant partout du regard, en tenant fermement sa blessure. Et soudain, le moment tant attendu fut. Il se retourna vers les sous-marins quand je débutai ma course folle vers ma vengeance. Jamais il ne vit ni n'entendit la baïonnette lui traverser le coup, comme sa défense traversant celui de mon père.

Il s'écroula par terre. Je voyais bien qu'il lui restait des forces. Presque simultanément, l'alarme cessa son bruit atroce. Il était grand temps pour son discours dernier.

«-Ton père n'était pas un bon chef, Narval.

-Je sais.

-Je suis désolé. Il fallait que je t'écarte, tu m'aurais empêché de le tuer.

-C'est vrai. Mais pourquoi l'espace ?

-Ton père était bien trop fort et bien trop influent. Il me fallait l'envoyé ailleurs. Je savais que les humains pourraient le maîtriser. Devine pourquoi il s'est retrouvé dans le même vaisseau que toi ?

-...pour me sauver.

-Exactement. Et c'est lui qui a écrit le message du 19. Pas moi.»

C'est la que je compris enfin que mon doute était bien fondé. Mon oncle... n'était pas réellement mauvais. Il tentait de mettre de l'ordre. Oui par la violence, par la guerre. Mais son but n'était pas mal. S'il croyait que c'était la seule bonne méthode à prendre alors soit. Après un long silence, la conversation repris.

«-Monsieur S.

-Qu'est-ce qu'il y a avec cet homme ?

-Il se servait de moi, une fois que je serai mort, il se servira de la guerre que j'ai déclenchée et de ses forces pour contrôler les mers. Les humains veulent nous faire subir leurs lois, leur règles. Nous rendre aussi esclaves à leur société qu'ils le sont. Il faut le tuer.

-Pourquoi ça serait à moi de faire ça ?

-Qui a mit ton père dans cette cage ? Qui a annihilé la race des morses ? Qui détruit tout ce que tu as déjà aimé depuis ton départ dans la navette ? Lui. Il est mauvais. Tu dois le tuer.»

Sur ce, il creva.

Je ne savais pas quoi faire. Son dernier mot était comme un soupir, comme si son âme flottait hors de sa gueule lorsqu'il le prononça. «Tuer». C'est tout ? Je le tue et tout est fini ?

Et ça, ça va ramener la paix, les morses, ...mon père ? Non.

Mais si ça peut aidé notre cause, alors je n'ai plus rien à perdre.

Bon, c'est l'heure de voir si je peux piloter un sous-marin.

14/01/2014

Malheureusement en vie

14 janvier 2014

Je respire toujours, apparemment.

Ça fait désormais 6 jours depuis le dernier mot que j'ai adressé à mon père. Cela fait maintenant 8 jours depuis le dernier mot qu'il m'a adressé.

La dernière phrase que je lui ai dictée fut : «Comment trouve-t-on un narval dans un blizzard ?». Je n'ai pas eu de réponse.

Mon père est un idiot. Il semble fort et connaisseur, mais il n'a aucune idée de ce qu'il fait. Il ère sans but, donnant impression d'être sûr de lui mais de rien il n'est certain. Il ne fait que semblant. Tout ce qu'il fait est faux. C'était un mauvais leader, de la même manière que c'était un mauvais père. Je le hais.

Pourtant, il a l'air si accroché à retrouver Robert, comme s'il savait qu'il était ici et qu'il allait tomber sur lui dans les prochains jours. Comme si Robert allait laissé des traces...

Ah, c'est quoi ça ?

Une bouteille vide ?

Coca-Cola ?